Article originalViolences subies par les médecins généralistes exerçant en libéral : sous-déclaration des agressions ou des atteintes aux biensViolence undergone by the general practitioners: Under-reporting of the attacks or of the infringements to their properties
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Méthodes
Après analyse de la littérature, un questionnaire a été fait par C. Manaouil et M.L. Clinet., Il avait 5 parties :
- •
les données sociodémographiques ;
- •
le mode d’exercice ;
- •
les différentes agressions physiques et verbales subies, les vols et détériorations de biens ;
- •
un sentiment d’insécurité immédiatement après l’agression, ou le vol, ou au moment de l’enquête ;
- •
un commentaire libre sur le ressenti des praticiens sur le sujet.
L’étude était directement et indirectement anonyme.
Le critère d’inclusion
Résultats
Ont été recensés : 457 praticiens généralistes installés en libéral dans le territoire de santé. En tout, 187 praticiens ont été appelés pour obtenir les 152 réponses attendues : à la lecture de la littérature, on retrouvait un taux de réponse d’environ 30 % des médecins généralistes, les raisons étant liées principalement aux filtres des secrétariats, et aux appels téléphoniques restés sans réponse malgré plusieurs tentatives (figure 1). Plusieurs médecins partageaient le même secrétariat.
La
Discussion
Peu de données ont concerné les agressions de médecins exerçant en milieu libéral, alors que des enquêtes ont été réalisées sur les agressions en milieu hospitalier, et sur le personnel paramédical. En 1989, Hobbs trouvait un taux de 63 % de médecins généralistes concernés par les agressions verbales et physiques toutes confondues, principalement au cabinet (57 %) [12]. Dans la région Rhônes-Alpes, en 2009, une thèse a été réalisée sur la période de 2004 à 2006 avec un taux de participation de
Conclusion
Nous avons montré que les médecins victimes d’une agression ou d’une atteinte à leurs biens ne déclaraient que rarement l’observatoire pour la sécurité des médecins, faute de connaître cette institution. Des études complémentaires périodiques de victimation ou prospectives, à plus grande échelle, seraient nécessaires afin de pouvoir répondre plus précisément aux questions posées. L’insécurité des médecins et des soignants dans leur ensemble reste une préoccupation nationale car elle fragilise
Déclaration d’intérêts
les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Aucun financement.
Cet article est issu d’un travail de thèse soutenue le 30 juin 2014 par M.L. Clinet : « Violences subies par les médecins généralistes exerçant en libéral dans le département de la somme », disponible auprès des auteurs et à la bibliothèque universitaire Amiens-BU santé.
Références (25)
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Research on work-related stress
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Measuring patient and visitor violence in general hospitals: feasibility of the SOVES-G-R, internal consistency and construct validity of the POAS-S and the POIS
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(2011) - et al.
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Factors associated with patient and visitor violence experienced by nurses in general hospitals in Switzerland: a cross-sectional survey
J Clin Nurs
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(2012)Framework guidelines for addressing workplace violence in the health sector
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Violence toward nurses, the work environment, and patient outcomes
J Nurs Scholarship
(2010) - Di Martino V. Working paper. Geneva, Switzerland: ILO/ICN/WHO/PSI Joint Programme on Workplace Violence in the Health...
Ordre national des médecins – Conseil national de l’ordre
(2011)Les filles d’Hippocrate – quand la médecine se féminise. Dix-neuvième jeudi de l’ordre
(2003)